Petite histoire des écoles
de la commune du CHEYLAS



L'école au Cheylas : 
des débuts difficiles !


     Petit rappel d'histoire nationale :


     La révolution souhaitait créer une cohésion nationale par la langue en imposant l'école qui lutte contre les dialectes. Condorcet place de grandes ambitions dans ce projet : l'école publique sera laïque et gratuite et les sexes égaux devant l'instruction.
      Le décret du 30 mai 1793 décide que toute commune de 400 habitants et au-dessus aurait une école primaire gratuite. Un nouveau décret du 19 décembre 1793 rajoute le caractère obligatoire à compter de 6 ans minimum, 8 ans au plus tard (article 8) .

     Cependant, ces généreuses décisions de la Convention n'eurent que très peu de suivi ...
L'obligation scolaire est abandonnée dès novembre 1794, à l'instigation de Lakanal. La gratuité est supprimée à la rentrée suivante ainsi que la rétribution, par l'État, de l'instituteur (selon l'article 3 du décret du 19 décembre 1793, il était payé en fonction du nombre d'élèves qui fréquentaient son école) . Les autorités locales sont libres d'organiser ou pas des écoles primaires.

     Progressivement, l'instruction primaire se développera en France. Les initiatives locales se multiplient. Au début de la Restauration, on dénombre environ 20 000 écoles, en 1829 : 30 000 (à noter que 14 000 communes, presque toutes rurales, ne disposent toujours pas d'école). Les écoles de village sont pour la plupart des classes uniques. L' État se préoccupe surtout du contrôle de ces établissements : "L'instruction primaire doit être fondée sur la religion, le respect pour les lois et l'amour dû au souverain."
      Dès 1816, les maîtres doivent posséder un brevet de capacité. Leur condition est souvent misérable : leur revenu dépend entièrement du nombre de leurs élèves et de la solvabilité de leurs familles. Des comités de surveillance sont instaurés aux niveaux communal et cantonal. L'école n'est pas gratuite, excepté pour quelques indigents.

     Sous Louis-Philippe, le ministre Guizot donne à l'école une impulsion nouvelle, avec sa loi du 28 juin 1833.Toute commune de plus de 500 habitants est tenue d'entretenir une école.
     La première des matières à enseigner est l'instruction religieuse (article 1).Un traitement fixe minimum de 200 F / an est alloué à l'enseignant (article 11) .La rétribution mensuelle à taux réglé par le conseil municipal est prévu par l'article 14.





     Notre commune songe dès 1846, à s'installer dans ses murs :

     Séance du 15 février 1846 :

     On songe à devenir "propriétaire d'une école".

     «Depuis plusieurs années la commune du Cheylas se trouve dans la nécessité d'acquérir un bâtiment destiné à l'établissement de la maison d'école et de la mairie de ladite commune ; après avoir longtemps cherché le local le plus convenable, messieurs les membres du Conseil municipal sont entrés en pourparler avec le sieur François GOUILLET, propriétaire d'une maison d'habitation, jardin et basse-cour, le tout attenant ensemble, qu'il possède sur la commune, au hameau du Mercier, formant les n° 1158, 1158 bis et 1159 de la section B. Le hameau où sont situés ces immeubles étant le point le plus central et le plus à la portée des divers hameaux de la commune du Cheylas.»

      Le sieur GOUILLET accepte de vendre pour 2000 F payables en une seule fois dans deux ans.
     Le Conseil juge le projet avantageux et demande à l'administration supérieure l'autorisation d'acquérir les immeubles.

Le Mercier allait peut-être devenir le centre de notre commune
et reléguer le Bourg au rang de simple quartier?

     Non ! Le 14 juin 1846, le Conseil apprenait que le Préfet demandait une nouvelle délibération pour l'acquisition de la maison GOUILLET, précisant qu'une imposition extraordinaire vaudrait mieux que le recours à l'emprunt indiqué par la délibération du 15 février.

     Le Conseil jugea impossible cette solution et le beau rêve sombra dans l'oubli ...


     Le 22 décembre 1848, le maire Laurent BEURRIAND communique au Conseil municipal une lettre du Préfet datée du 28 septembre 1848 qui fait part d'une délibération du Comité Supérieur d'Instruction primaire de l'arrondissement de Grenoble.
Dans sa séance du 11 septembre, le Comité a nommé «pour comité local de surveillance, pour la période de 1849 à 1851 inclusivement, les citoyens RIGARD-CASSET Guillaume, DURAND Jacques-Benoît, REYMOND Sébastien, avec monsieur le Desservant et le Maire.»

     Séance du 12 août 1849 :

     le maire cite une circulaire préfectorale du 20 juillet 1847 incitant à l'admission d'un taux unique pour la rétribution scolaire mensuelle, taux qui correspondrait à la moyenne des prix existants.
     Ce jour, le principe du taux unique est retenu et fixé à 1 F 50 centimes. Dans la même séance, le Conseil dresse la liste nominative des dix élèves indigents qui bénéficieront de la gratuité de l'enseignement. Une liste supplémentaire de trois noms y est ajoutée.

     En 1850, la loi Falloux renforce l'enseignement confessionnel.
     L'église catholique pèse lourd sur l'école publique et bénéficie de grandes facilités pour ouvrir des écoles privées. Les communes de plus de 800 habitants sont tenues d'ouvrir une école de filles (500 pour les garçons). Un salaire minimal de 600 F par an est garanti aux maîtres (traitement fixe de 200 F + produit de la rétribution scolaire + supplément éventuel pour atteindre le seuil minimum garanti).

     A noter que les institutrices ne disposent pas de traitement fixe obligatoire, ce qui explique que le métier ait utilisé les services de tant de religieuses.


     Séance du Conseil municipal du 13 août 1851.

     Le Maire rappelle les termes de la loi Falloux. Il précise que la délibération municipale prise pour la nomination de l'institutrice doit mentionner le traitement qui lui est alloué et préciser si elle doit être logée par la commune .«Le Maire ayant exposé au Conseil que d'après la lettre de monsieur le Recteur de l'académie en date du 24 juin 1851, mademoiselle DURAND ne veut plus se charger de l'école des filles et que le Conseil avait à s'en occuper dans cette session. La commune s'estimant très fatiguée soit pour effectuer les paiements de ses digues, soit pour soulager beaucoup des malheureux,... ne peut allouer qu'une somme de 50 F (à l'institutrice) et accorde 40 F par an, en accord avec le sieur Martin BEROUD, pour le logement et la salle d'école.»

Une somme de 20 F est votée pour les réparations de ce local. La commune consent «à faire des sacrifices pour une action si utile»


     Séance du Conseil municipal du 23 novembre 1855 :   

   «Monsieur le maire a ensuite exposé... que mademoiselle BRANCHE, institutrice communale, se plaint que la somme de 50 F que la commune lui paye pour traitement n'est pas suffisante d'après le nombre d'enfants indigents qu'elle est obligée d'inscrire gratuitement.» A l'unanimité, le Conseil portera la somme à 55 F .


     Séance du Conseil municipal du 23 novembre 1855.

      Durant cette même séance, le Maire note que la commune n'a jamais eu en son propre une salle de mairie. Que celle qui est louée jusqu'à ce jour est reprise par son propriétaire.
     Madame veuve Germain s'est offert à louer une salle à la commune pour servir de mairie et de perception lorsque le Percepteur vient au Cheylas. La location sera de 30 F par an, à compter de 1856.

     Mais l'idée d'acheter un bâtiment servant de mairie-école , en dépit de l'échec du premier projet, va recommencer à faire son chemin dans les esprits, et de fait :


     Séance du Conseil municipal du 15 février 1857 :

     Communication au Conseil : Madame veuve germain a le projet de vendre une partie de ses immeubles situés dans le bourg.
      Cela correspondrait bien à l'installation d'une maison d'école pour filles et garçons ainsi que pour une salle de mairie.
      Le prix serait de 8000 F, ce qui n'est pas jugé exagéré. La dépense des digues se trouvant bientôt terminée, une telle dépense peut être envisagée.

( Accord enthousiaste du Conseil ! )



     Séance du 25 octobre 1857 :

      Lecture est faite d'une lettre du Préfet qui annonce à la commune du Cheylas qu'il est disposé à financer la moitié du mobilier nécessaire à l'école des filles. ( Il y en a pour 134 F ! )

     Le 6 décembre, le Conseil municipal se réunit pour montrer les plans du futur bâtiment d'école et établir un plan de financement .
      La somme totale s'élève à 19 445 F : 8 000 F pour l'acquisition et 11 445 F pour l'appropriation des deux bâtiments.


     Séance du 10 janvier 1858 :

      Déception ! Le dossier concernant les écoles a été renvoyé par le préfet sans approbation.
      Va-t-on se retrouver dans la même situation qu'en 1846 ? Le Préfet «estime que l'imposition extraordinaire au principal des quatre contributions directes ne peut produire annuellement qu'une somme de 1254 F 80 centimes et qu'en étendant son recouvrement sur 10 ans, cela donnerait un produit total de 12 548 F. Il en résulte un déficit de 6 897 F qu'il importe de combler pour donner suite au projet ... ou alors, il convient de réduire la dépense d'une somme égale .»

     
Qu'il est donc difficile de l'avoir, cette mairie-école !


     A quoi va-t-on renoncer pour équilibrer les comptes ?

      Avec l'aide de l'Architecte, le Maire trouve une solution : il convient « de placer à titre provisoire l'école des garçons dans une des salles du premier étage de la maison qu'elle a projet d'acquérir. De cette façon, les travaux à exécuter ne comprendront que ceux à faire au bâtiment rural ( grange ) destiné à être transformé en école des filles, avec remise pour la pompe à incendies et une grande partie des murs de clôture.»

     Il y en aurait encore tout de même pour 5 100 F de frais d'appropriation.
     8 000 F + 5 100 F = 13 100 F. Ce nouveau devis est accepté par le Conseil à l'unanimité. Demande est faite au Préfet de solliciter auprès du gouvernement un secours de 552 F pour combler le déficit restant.

     Nouveau coup dur : le dernier devis en date du 27 janvier fait ressortir un coût de 7000 F pour les travaux d'appropriation des futurs bâtiments d'école. Le coût global de l'opération est dès lors de 15 000 F .
      Une délibération du 21 février 1858 revoit donc à la hausse le secours demandé au gouvernement par l'intermédiaire du préfet.

On y croit à cette nouvelle école .


      Le 12 janvier 1859, le Conseil ouvre un crédit de 70 F sur les fonds de la commune pour le paiement des tables et des bancs pour le mobilier de l'école des filles.
Le 13 février 1859, le Préfet (toujours lui !) fait remarquer que la commune ne dispose que de 50 F et 64 centimes pour payer le mobilier de l'école de filles. Il manque donc 19 F 36 centimes.
Qu'à cela ne tienne : la commune avait prévu un crédit de 200 F dans le budget additionnel de 1858 pour acquisition du mobilier de la mairie. On prendra les 19 F 36 c sur ce crédit, mais le mobilier : on l'aura !

     Encore des dépenses à envisager pour les écoles : la loi du 14 juin 1859 relative au traitement des institutrices. Dans sa séance du 25 février 1860, le Conseil «considère que la commune vient de faire l'acquisition d'une maison d'école qui lui absorbe toutes ses recettes et ne peut pour ce motif faire un traitement fixe à l'institutrice.»
     Après délibération, le Conseil décide d'allouer un traitement fixe de 100 F à l'institutrice.

     Autre décision le même jour : le taux de la rétribution scolaire pour la prochaine rentrée sera fonction de l'âge des élèves. 1 F 50 centimes au-dessous de 8 ans et 2 F au-dessus de cet âge.

Et les ennuis continuent avec le financement de «la maison commune ou d'école».
      Le devis est de 15 000 F, mais les ressources qui y sont applicables y compris le secours de 2 000 F alloué par le gouvernement ne s'élèvent qu'à 14 548 F ce qui constitue un déficit de 452 F. (lettre du Préfet en date du 29 février 1860.
     Dans sa séance du 16 avril 1860, le Conseil propose le vote de 20 centimes additionnels sur le principal des quatre contributions.
     Le Conseil en profite pour demander l'autorisation d'un emprunt de 12 500 F pour solder le prix d'acquisition et frais d'appropriation .

     Cet emprunt est à nouveau confirmé par le Conseil le 7 mai 1860 : 12 500 F sur 10 ans à compter de 1861. Les intérêts qui seront de 3400 F en dix ans seront assumés par les revenus ordinaires de la commune, l'imposition des digues devant « subir une réduction notable à partir de 1861.»

     A noter que le 19 novembre 1860, monsieur Hippolyte MITTON fils est installé dans ses fonctions d'instituteur public de la commune. Le même jour, il est également nommé secrétaire de mairie.
     Il sera logé chez le sieur Antoine CAILLAT, maçon, qui loue à la commune un logement composé de une cuisine, une chambre, une portion de galetas et une portion de cave. Le loyer annuel sera de 45 F .
     Cette location permettra d'attendre que le logement de la maison d'école soit disponible...

     Lors de la même séance du 19 novembre 1860, le Conseil vote l'emprunt à 4,5 % auprès de la caisse des dépôts et consignations, suite à l'autorisation préfectorale.

Croyez-vous que tout soit réglé 

pour cette nouvelle école tant attendue ?


     Le sieur Antoine PAPET conteste les ouvertures prévues sur le projet :


     Motif : elles ne sont pas à la distance légale.
     Pour ne pas modifier le plan des travaux, le maire propose un accommodement : PAPET vend à la commune un droit de passage le plus absolu sur le chemin dont il est propriétaire, situé au couchant de la propriété. Il accorde le droit d'établir des ouvertures dans le mur méridional du bâtiment ou des clôtures donnant sur ce chemin.
     En échange, la mairie cède une parcelle de terrain acquis à la veuve GERMAIN ( 30 mètres de long sur une largeur moyenne de 49 centimètres = environ 14 m2 ). Cette parcelle devra être convertie en chemin et faire corps avec celui de monsieur PAPET.
      A ceci, la commune devra rajouter une somme de 30 F.

L'acte de vente est signé le 7 janvier 1861 
devant maître JOURDANET, notaire.


     Les vendeurs sont au nombre de quatre :

     Monsieur François PEILLOT, Maire, représente la commune du CHEYLAS.

     Objet de la vente : maison + grange + basse-cour et jardin situés dans le bourg (n° 1371, 1372, section B du cadastre), Superficie de 7 ares et 10 centiares. Prix : 8 000 F .
     Cet acte est conservé aux archives départementales de l'Isère ( 2.0 101/3 )

     Dans le même dossier des A.D.I., on retrouve le cahier des charges daté du 30 janvier 1861 et approuvé par le Préfet le 12 mars 1861.
      Un délai strict est prévu pour la réalisation des travaux : tout doit être achevé pour la rentrée (astreinte prévue de 25 F / semaine de retard).

     Le projet tel qu'il est mentionné fait ressortir les éléments suivants :
     « Deux maisons construites, éloignées de 13 mètres. L'école de garçons sera placée à titre provisoire dans une salle du premier étage de la maison d'habitation, ce qui ne nécessite que peu de travaux (Erreur : on le verra plus tard !) . Le bâtiment rural (la grange) est destiné à devenir l'école des filles avec remise de la pompe à incendies, plus logement de l'institutrice ( 3 ou 4 pièces ). La salle d'école fera 7 m sur 5,3 m.
     Ce deuxième bâtiment nécessitera 4 700 F de travaux. Prévoir en plus 2 300 F pour murs de clôture et latrines des 2 écoles.
     Honoraires de l'architecte : 390 F .»



     Le sieur DALBERTO de Barraux fut accepté pour les travaux, pour la somme de 5 929 F . Ils furent dix à soumissionner, venant de Crolles, Chapareillan, Pontcharra, Goncelin et Barraux. Le plus cher, DALBON de Goncelin demandait 6 475 F .

Et, avec les mauvaises surprises, ce n'est pas encore fini !


     Le bâtiment d'habitation qui fait partie de l'immeuble acquis par la commune pour ses écoles et où les écoles des deux sexes se trouvent, est actuellement dans un si mauvais état qu'il est impossible d'y loger l'instituteur, l'école et la mairie sans y faire des réparations.
      Dans cette histoire, seules l'école de filles et la pompe à incendies se retrouvent dans un local (la grange) transformé et remis à neuf.

     Le 11 août 1861, le Conseil décide que ces réparations commenceront à la fin du mois d'août «pour que ces travaux puissent avoir le temps de sécher avant la Toussaint prochaine.»

     Ces travaux consistent en : crépissage de mur, galandages (cloisons de briques) et planchers.
      Ces travaux seront d'un coût maximum de 2 000 F et seront financés :


     Le conseil propose « d'accorder un mois de vacances de plus à l'instituteur et à l'institutrice, sauf à cette dernière de continuer sa classe dans son nouveau local s'il est possible.»


Ainsi, après toutes ces péripéties,
naquirent la première école et la première mairie
dont la commune fut propriétaire.



Ce ne furent pas les dernières !!!


La première mairie - école

 

La suite ne fut pas plus simple...



     Le 13 novembre 1861, monsieur Jean-Scipion BELLOT est installé comme instituteur public de la commune du Cheylas et assurera les fonctions de secrétaire de mairie.

     Le 13 janvier 1862, le Conseil vote un crédit de 420 F pour acquisition des objets mobiliers nécessaires à l'école des garçons et à celle des filles .

     Le 8 mars 1863, le Conseil doit affecter des crédits pour financer le paiement du dépassement des travaux de la maison d'école : 1 140 F ! ainsi que les honoraires de l'architecte : 200 F .
      La commune utilisera une partie du capital (6 778 F) provenant de la vente à l'état des terrains communaux pour l'établissement du chemin de fer Grenoble - Montmélian.
      Ces terrains sont situés aux Curtieux, à la Rollande et au Maupas.

     Le 19 mai 1863, le Conseil traite d'une lettre du Préfet qui désapprouve l'affectation du capital provenant de la vente des terrains communaux au paiement des diverses dettes. Il suggère : « un emprunt dont le remboursement serait garanti par une nouvelle imposition de 20 centimes additionnels sur 5 ans. Le capital de la vente étant affecté à l'achat de rentes. »

     Le Conseil refuse à l'unanimité un nouvel emprunt et maintient sa position.

     C'est dans une délibération datée du 28 février 1869 que, pour la première fois, apparaît le détail des dépenses d'enseignement primaire concernant l'école des filles.
     Le rôle de l'écolage de l'année précédente fait ressortir une somme de 238 F et l'institutrice bénéficie d'un traitement garanti de 500 F.
      La subvention demandée à l'état ou au département par la commune est de 227 F et 75 centimes. Elle porte sur l'ensemble des deux écoles : filles et garçons. Cette procédure sera reprise les années ultérieures.

     Le 26 juin 1871, le maire BEURRIAND pousse le Conseil à prendre une position innovante :
«Considérant qu'il faut autant que possible alléger les charges des pères de famille qui ont des enfants aux écoles primaires,
Considérant que le vœu de la population est que l'Instituteur et l'Institutrice reçoivent un traitement fixe annuel,
Considérant que la population, en conséquence, demande l'établissement de la gratuité desdites écoles à partir du 1 janvier 1872,
L'assemblée, désireuse de déférer aux légitimes désirs de la population,
Sur l'ardente proposition de monsieur le Maire,
Décide :
Article 1 : A partir du 1 janvier 1872, l'instruction primaire publique pour les écoles des deux sexes sera donnée gratuitement.
Article 2 : L'instituteur recevra un traitement fixe annuel de 750 F. L'institutrice recevra un traitement fixe annuel de 675 F. Article 3 : Monsieur le Préfet est prié d'approuver la présente délibération et d'allouer à la commune une subvention annuelle de 600 F »


Belle page de la vie municipale,
qui avait une décennie d'avance sur les lois de Jules Ferry.
Hélas suivie de peu d'effet :


     Séance du 10 janvier 1872

     Le Préfet a déclaré n'avoir cette année aucune ressource à sa disposition pour subventionner une partie de la dépense d'instruction primaire et que la commune devait «supporter seule toutes les charges résultant de l'enseignement gratuit. »
     Monsieur le Maire précise que la commune n'en a pas les moyens et qu'il y a lieu de revenir sur la décision de gratuité.

     De fait, le Conseil annule la délibération du 26 juin 1871 et revient au système de l'abonnement qui a été suivi jusqu'à ce jour, c'est à dire au taux de 11 F par an pour les élèves abonnés et de 3 F par mois pour les non-abonnés.

     Séance du 23 juin 1872

      Le Conseil prend une délibération qui illustre bien l'incessante course après l'argent que la commune devait pratiquer.
     « Monsieur le maire expose que jusqu'à ce jour le produit des fosses d'aisances des établissements scolaires étant resté improductif, il y aurait lieu de le mettre en adjudication, ce qui constituerait, quelque minime qu'il fût, un revenu pour la commune. »

     Le Conseil prend en considération la proposition du maire et décide d'établir un bail à ferme d'une durée de dix ans et de le mettre en adjudication.

     Séance du 19 juillet 1874

     Le maire, Firmin BEURRIAND, présente au Conseil la circulaire préfectorale en date du 28 mars 1874 : le Conseil départemental de l'instruction publique classe, à compter du 1 janvier 1875, les communes du département en 3 catégories pour la fixation des taux d'abonnement et de rétribution mensuelle dans les écoles publiques.
     Le Conseil municipal doit donc déterminer la catégorie dans laquelle la commune sera classée. Le Conseil décide que ce sera la troisième catégorie :
  1. Abonnement annuel de 10 F
  2. Rétribution mensuelle de 2 F
  3. Abonnement semestriel de 7 F


     
En fait, on s'en apercevra dans les délibérations ultérieures, les taux arrêtés par Le Cheylas seront toujours ceux de la deuxième catégorie (12 F et 2 F 50 c ) !

     Le 1 août 1875, le Maire fait part au Conseil « d'une décision prise par l'Administration qui ne manquera pas de l'affecter péniblement: c'est le retrait de la subvention annuelle pour les dépenses de l'instruction primaire. Cette mesure jette les communes dans le plus grand embarras. En effet, ces sortes de dépenses sont de plus en plus considérables puisqu'elles s'élèveront en 1876 à la somme de 1 168 F. Or il est impossible que la commune puisse faire face à une telle augmentation... »

     La commune supplie le Préfet de bien vouloir lui continuer la subvention scolaire « ou sinon elle se trouvera dans la nécessité de réduire ses dépenses pour les chemins vicinaux... " et, toujours pratique, " demande tout au moins que si la subvention retirée cette année ne peut être rendue en entier, elle soit du moins restituée en partie et puisse solder le montant de la rétribution scolaire des élèves indigents.»

     Séance du 10 mai 1879

     «Mr le Maire donne connaissance des dispositions de la loi du 15 mars 1850 et de celles des 10 avril, 24 juillet 1867 et 19 juillet 1875, fixant les conditions par lesquelles la gratuité de l'instruction primaire peut être réalisée dans les communes.
     Mr le Maire fait connaître ensuite à l'assemblée la situation financière de la commune et fait ressortir les avantages moraux qui résultent de la gratuité de l'enseignement.»
     Le Conseil vote une imposition de 4 centimes additionnels pour permettre la gratuité de l'enseignement au Cheylas.


L'enseignement gratuit,
deux écoles construites ou aménagées par la commune :
tout devrait aller pour le mieux.
Et bien non !
Il n'y a jamais de cesse dans ce secteur...


     Séance du 15 février 1880

     Le Préfet a fait remarquer que les salles de classe des bâtiments scolaires «sont tout à fait insuffisantes pour contenir les nombreux élèves qui les fréquentent, surtout en hiver. En effet, rien n'est plus vrai : les salles de classe... n'ont pas la moitié de la surface qu'elles devraient avoir. On s'étonne qu'on ait pu faire une pareille bévue à l'époque où l'on a approprié les bâtiments scolaires existants. Ainsi le plan de la maison d'école des garçons a fait une salle de classe pour recevoir 35 élèves alors qu'au Registre matricule scolaire figure chaque année un nombre total d'élèves qui varie de 72 à 75. Dans ce nombre, il y en a toujours plus de 60 présents sur les bancs, ayant à peine chacun une place de 38 à 40 centimètres...»
     Le Conseil décide que les travaux d'améliorations s'exécuteront dans le plus bref délai possible.

     Séance du 16 août 1880

     «Mr le Maire expose que la commune du Cheylas est une des plus indigentes de l'arrondissement, que néanmoins elle a déjà tenté il y a quelques années l'établissement de la gratuité dans ses écoles mais qu'aucune subvention ne lui fut accordée tandis que Saint Maximin et Pontcharra, riches communes ayant aussi adopté la gratuité, recevaient des subventions importantes.
     Poussé par un esprit généreux et sa sollicitude pour l'enseignement, le Conseil municipal a voté de nouveau, l'année dernière, la gratuité à partir de 1880. En sera-t-il de même cette fois-ci ? La commune restera-t-elle sans subvention ou n'en recevra-t-elle qu'une dérisoire ?
     Mr le Maire invite le Conseil à supplier l'Administration de se montrer un peu plus favorable aux communes qui savent s'imposer des sacrifices en faveur de l'instruction primaire et faire, malgré leur indigence, preuve de bonne volonté.»


Et la commune de prouver l'importance
qu'elle attache à l'instruction :


     Séance du 15 novembre 1880

     «Considérant qu'un cours d'adultes serait de la plus grande utilité dans la commune, attendu qu'un grand nombre de jeunes gens qui n'ont qu'une instruction très élémentaire trouveraient en le suivant le moyen de compléter cette instruction. Considérant d'autre part que la plus part de ces jeunes gens n'étant pas très aisés, il serait difficile, pour ne pas dire impossible à l'instituteur d'exiger d'eux une rétribution et que pourtant il ne serait pas juste que cet instituteur qui a déjà 70 élèves le jour fit gratuitement un cours d'adultes et eût encore à supporter les frais.»      Le Conseil vote une allocation de 60 F à Mr ROCHER pour faire un cours d'adultes pendant les mois de décembre 1880 et de janvier, février et mars 1881. Cette somme sera une compensation pour les frais de chauffage et d'éclairage. L'enseignant recevra en outre une somme de 200 F.

Pendant ce temps, à l'école, on est toujours aussi serré.


     29 mars 1881 : Lettre de la Préfecture de l'Isère (Archives municipales)

     « Monsieur le Maire, j'ai l'honneur de vous informer que sur l'avis favorable du Conseil départemental, Monsieur le Ministre de l'Instruction Publique vient de donner en principe son approbation à l'établissement de la gratuité absolue dans les écoles publiques du CHEYLAS. Cette mesure aura son effet à partir du 1er janvier 1881. »

     Séance du 6 novembre 1881

     «Mr le Maire donne connaissance au Conseil municipal d'une lettre-rapport de Mr l'Inspecteur primaire relative à la nécessité, à bref délai, d'une construction d'une maison d'école au Cheylas.»
     En 1881, il y a 91 inscrits sur le registre de l'école des garçons !
     Le Conseil, qui depuis quelques temps avait à cœur de faire aboutir un projet de chemin dans la gorge du Fay, pense trouver là un bon moyen de peser sur les autorités préfectorales. Il met comme préalable au choix de l'emplacement de cette école le tracé définitif du chemin, «vu que l'école doit être construite sur un point de son parcours afin d'en rendre l'accès plus facile.»

     La décision est donc ajournée.

     Séance du Conseil municipal : 12 février 1882

     Comme rien ne bouge, l'Inspecteur des écoles et le Préfet mettent en demeure le Conseil «d'avoir à délibérer en faveur d'une nouvelle construction d'une maison d'école pour les garçons et d'un aménagement de l'école des filles, soit à se prononcer encore sur la construction ou l'aménagement d'une école mixte au Villard, en louant ou en achetant les bâtiments des sieurs BULLAS ou GUERRE, propriétaires audit lieu.»

     En effet, dans une lettre datée du 16 janvier 1882 dont la copie est conservée aux archives municipales, l'Inspecteur d'académie interpelle le Préfet et lui suggère de lancer un ultimatum pour dépasser « le mauvais vouloir de la municipalité ». Il estime insupportables les conditions d'accueil des élèves : « La salle de classe ne mesure que 37 mètres carrés, soit 0,40 décimètres carrés par élève.... Les enfants sont presque tous debout, pressés les uns contre les autres : ils suent, se battent, se bousculent sans que le maître puisse trop sévir. Il ne s'y fait rien de bon, rien de sérieux et les enfants se trouvent dans des conditions hygiéniques déplorables. »
     Il termine sa missive en priant la préfecture de fixer un délai pour faire choix d'un emplacement. Passé ce délai, si rien ne bouge, l'école de garçons sera fermée.

     Le Conseil réagit aussitôt devant un tel courrier.

     Il considère «qu'il importe de doubler les deux écoles pour obtenir des adjoints.» Il estime «qu'une école mixte au Villard nuirait à l'intérêt général de l'instruction, en portant un préjudice considérable au progrès des élèves les plus avancés...»

     Par ces motifs, le Conseil municipal est d'avis :
  1. De bâtir au bourg du Cheylas dans la propriété de madame la marquise de Marcieu une école de garçons pouvant contenir 100 élèves.
  2. D'aménager l'école des filles en lui donnant tout le rez de chaussée pour salle d'étude.


     Séance du 14 mai 1882

     Création d'une caisse des écoles dans la commune et vote d'une somme de 30 F pour l'alimenter (application de la loi du 28 mars 1882 et de l'article 15 de la loi du 14 avril 1867).
     Le même jour, une commission municipale scolaire est instituée pour surveiller et encourager la fréquentation des écoles. Messieurs VILLOT, PEILLOT et REYNOUD sont désignés pour en faire partie.

     Un rapport de l'Inspecteur d'académie au Préfet, en date du 1 juillet 1882, nous apprend que les projets sont bien avancés. Après avoir mis en relief la « bizarrerie » concernant le petit nombre de jeunes filles fréquentant l'école (55) alors que les « enfants mâles » sont au nombre de 92, l'Inspecteur commente les plans fournis au dossier.

     Concernant l'école de filles : c'est une construction presque neuve, elle est assez bien située. Il suffit d'agrandir la salle actuelle. Pour ce faire, le Conseil municipal propose d'abandonner le magasin de la pompe à incendie. La salle aurait ainsi une surface portée à 52 mètres carrés. L'espace serait suffisant, mais l'ensemble serait disgracieux et la nouvelle partie de salle trop obscure. L'académie suggère donc de faire disparaître l'escalier intérieur et de le remplacer par un escalier extérieur placé dans une tour située à l'angle de la maison : la pièce serait ainsi vaste (63 mètres carrés), régulière, bien éclairée.
     Le projet de construction de l'école de garçons lui paraît convenable, mais petit : il propose de porter la longueur à 12,5 m (au lieu de 11 m) et la largeur à 8 m (au lieu de 7). Ainsi, on obtiendrait une vaste salle de 100 mètres carrés que l'on diviserait en deux parties égales par une cloison : cela donnerait deux salles distinctes avec entrées indépendantes.
     Ensuite, il conteste l'idée d'établir les services municipaux dans tout le rez de chaussée de l'ancienne école de garçons. L'instituteur doit y conserver sa cuisine pour bénéficier d'un logement de 4 pièces convenables.
     Enfin, il juge positif d'établir un autre logement sous les combles de la nouvelle école « de façon à permettre d'y loger un Instituteur - adjoint pour le moment, une Directrice d'école enfantine, plus tard, lorsque l'égalité entre les enfants des deux sexes sera établie. »

     Dans un autre courrier au Préfet du 17 juillet 1882, L'Inspecteur d'académie se préoccupe de la nouvelle école mixte du Villard. Le projet a pris du retard du fait de l'opposition manifestée par la commune.

     Trois combinaisons se trouvent en présence :
  1. Acquérir la maison GUERRE Auguste. Tout l'intérieur est à transformer : les murs et la toiture peuvent seuls être utilisés. Le propriétaire céderait en outre une petite cour contiguë au bâtiment, exposée au midi.
  2. Louer une portion de maison au sieur BULAZ. Elle est neuve, la classe serait au rez-de-chaussée et le logement du maître au premier étage. Il est à craindre que la salle de classe ne soit pas assez vaste et il n'y a pas de cour.
  3. Acquérir un verger de 12 ares environ appartenant au dit GUERRE Auguste. On construirait alors à neuf.


     La seconde hypothèse ne pourrait avoir qu'un aspect provisoire. En tout état de cause, c'est au Conseil municipal à faire le choix.

     Séance du 28 septembre 1882

     «Mr VEILLET, adjoint, expose que les plans et devis sont trop compliqués et désire, pour son compte, s'en tenir seulement à l'utile, soit à la création d'une école de garçons et à l'amélioration de l'école de filles. Pour ce qui est de la construction d'une loge de la pompe à incendie, il pense qu'on pourrait le faire bâtir pour une somme de 4 à 500 F au lieu de 2 000 F, somme portée au devis.»

     Le Conseil confirme les décisions du 12 février.

     Le 15 novembre 1882, Marie-marguerite MOLLARD est installée officiellement en qualité d'institutrice publique du hameau du Villard.
     Elle est mentionnée «débutante».
     Déjà , un courrier préfectoral du 21 novembre rappelle à l'ordre le Maire : « Il y a lieu de pourvoir sans délai au chauffage des classes. »


    

     Séance du 3 mai 1883

     Vote des fonds pour la construction des écoles.
     Un emprunt de 9 400 F est décidé, remboursable en 30 ans.
     De plus, il sera procédé à la vente de six cents peupliers, « ce qui sera bien plus que suffisant pour former la somme de 15 400 F réclamée.»

     «Quant à l'école du Villard qui n'est éloignée de l'école du village du Cheylas que de 2186 mètres seulement, cette construction paraît peu pratique dans le double rapport de la dépense et de l'instruction qui est donnée dans les écoles de ce genre. On peut du reste déjà en apprécier les effets par le nombre des élèves des points les plus éloignés de ce hameau qui fréquentent présentement l'école du Cheylas. Que sera-ce plus tard lorsque la commune du Cheylas aura comme toutes les autres communes des instituteurs capables d'enseigner, et surtout lorsque cet esprit de parti, dirigé par des influences étrangères à ce hameau aura disparu.
     Toutefois, après épreuve faite, si l'autorité veut maintenir cette école, le Conseil prend l'engagement formel d'y bâtir plus tard si la nécessité en est reconnue.»


     La réponse du Préfet est claire et nette. Le 3 juillet 1883, il « met en demeure le Conseil municipal de se réunir en séance extraordinaire pour voter un emprunt de 15400 F remboursable en 30 ans et d'adopter un projet de construction pour l'école de hameau du Villard. A défaut, il sera agi d'office et l'école de garçons sera interdite . »

     Par un courrier du 2 janvier 1884, le Maire tente une dernière manœuvre auprès du Préfet : Il convient de la nécessité et de l'urgence concernant la construction de l'école de garçons et l'aménagement de l'école de filles. Mais il essaie de remettre en question l'école du Villard « qui certainement ne pourra donner de bons résultats et priverait les écoles principales d'adjoints dont le besoin est de toute nécessité. »

     Séance du 13 janvier 1884

     Le Conseil confirme disposer des 15 400 F nécessaires pour la construction de l'école des garçons et l'agrandissement de l'école des filles.
     «Le Conseil adopte conformément au rapport de Mr l'Inspecteur d'académie en date du 17 juillet 1882 un projet de construction d'école mixte au hameau du Villard, par l'acquisition de la maison de GUERRE Auguste qui sera ménagée conformément au rapport précité.»

     Séance du 29 juin 1884

     Construction des écoles. La dépense totale s'élève à 47 502 F.
     En réunissant les sommes déjà inscrites au budget, la vente des peupliers et les 29 502 F versés par l'état, la commune dispose de 36 502 F .
     Le déficit de 11 000 F sera comblé par un emprunt sur 30 ans.
     Le Conseil vote une imposition extraordinaire annuelle de 440 F pour rembourser cet emprunt, ce qui représente environ 7 centimes additionnels.

     Séance du 3 juin 1886

     Le conseil municipal « demande l'expropriation des terrains nécessaires à l'emplacement des écoles de la commune ; (pour le Bourg) de celui de Mme de Marcieu par le motif qu'il n'y a pas moyen de traiter à l'amiable avec elle à cause de son grand âge ;(pour le Villard) de celui des héritiers DURAND parce qu'il y a des enfants mineurs. »
     En effet, au Villard, on a renoncé (sans spontanéité) à acheter la maison GUERRE. On achètera un terrain mieux placé sur lequel on construira une école neuve et bien adaptée. Un courrier de l'Inspection Académique daté du 18 février 1885 relate l'opposition de l'Académie au premier projet : les réparations de la maison GUERRE coûteraient 8 890 F pour une école mal exposée et mal agencée, alors que l'achat d'un terrain et une construction nouvelle conçue pour 31 élèves, ne coûteraient que 11 000 F. Histoire de donner du poids à ses préférences, l'Inspecteur d'Académie suggère au Conseil départemental de subordonner l'octroi d'une subvention à la construction d'une école neuve (souligné dans la lettre).

     Procédures d'expropriation et travaux prennent du temps. Un courrier de la Préfecture en date du 6 juin 1888 nous l'apprend : « Monsieur le Maire, il résulte de la visite faite par Mr l'Inspecteur primaire aux nouveaux locaux scolaires du Cheylas que ces constructions ne sont pas terminées et que beaucoup de malfaçons ont été constatées. Afin d'éviter toute contestation avec l'entrepreneur, il est bon que l'instituteur et l'institutrice du chef-lieu fassent la classe dans les anciens bâtiments jusqu'aux vacances prochaines. Pour le Villard, le propriétaire de l'ancienne école est rentré en sa possession. Melle l'institutrice peut donc continuer à faire la classe dans le nouveau local mais sans l'habiter. »

L'école du Villard en 1908, avec Mme PELLOUX


La classe de madame BLIN, école du Bourg, en 1919

La classe de madame PELLOUX ,au Villard en 1919

Une autre époque commence...



     La fin du XIXème siècle voit notre commune enfin dotée des structures scolaires suffisantes pour accueillir la jeunesse locale.
     Paradoxalement, cela correspond à une brutale chute de la population :

Recensement de 1896 675 habitants
Recensement de 1901 613 habitants - 9,2 %
Recensement de 1906 583 habitants -4,9 %
Recensement de 1911 525 habitants - 10 %
Recensement de 1921 468 habitants - 10,9 %


     Cela correspond à une diminution globale de 30 % en 25 ans !
     En outre, la proportion des jeunes est en baisse constante :


     Ce phénomène n'est pas propre à notre région, il est national : en 1900 et 1907 le nombre des décès l'emporte sur celui des naissances. Si, globalement la population française augmente légèrement, c'est la conséquence de l'allongement de la durée de la vie d'une part et de l'immigration d'autre part.

     À partir de 1921, le mouvement s'inverse progressivement. L'origine de ce «redémarrage» de la démographie locale est la décision de la Société des Hauts Fourneaux et Forges d'Allevard de s'implanter au Cheylas, profitant des espaces disponibles et de la proximité des voies de communication (surtout le train).

     Aux ouvriers occupés sur les chantiers temporaires (78 recensés en 1921) succède une population, issue de l'immigration intérieure et extérieure, qui prend racine et relance définitivement la démographie locale. La progression sera constante jusqu'à la fin du siècle, atteignant parfois des augmentations de 43 % entre deux recensements (comme entre 1926 et 1931).

     Nos élus, déchargés des soucis de construction s'occupent en gérant au mieux le quotidien.

Ainsi, le 13 septembre 1913, le Conseil doit définir le périmètre d'interdiction des débits de boisson autour des établissements scolaires.
     Dans la commune, le plus rapproché des écoles est à 12 mètres et c'est un bâtiment communal loué à un cafetier restaurateur (c'était la toute première école du village qui, on le constate, avait changé d'affectation, tout en gardant peut-être certains de ses élèves...)
     Avec le plus grand sérieux, nos élus fixent donc à 12 mètres le périmètre de l'interdiction.
(Archives municipales, 1D7 page 17)

     Séance du 10 décembre 1924

     Le Maire fait part au Conseil d'une demande préfectorale : la transformation des 2 écoles du Bourg (garçons et filles) en une école mixte à une seule classe.
     Refus net et catégorique du Conseil municipal qui demande le maintien des 2 écoles, donc des deux classes, considérant que la population est appelée à s'accroître par suite de l'installation des usines des Hauts Fourneaux et Forges d'Allevard.

     Le 22 mars 1926, le Préfet renouvelle sa demande et se heurte au même refus.

     Séance du 29 mai 1927

     Cette fois, c'est le Conseil municipal qui prend l'initiative de demander que les 2 écoles de la section scolaire du Bourg soient rétablies.
     En effet, depuis 1920, en dépit de l'opposition exprimée et répétée des élus, les deux écoles ont été mixtées en une école à classe unique.

     Séance du 8 décembre 1928

     Le Conseil projette la création d'une salle spéciale pour le cinéma scolaire : coût = 40 000 F. Une subvention est sollicitée.

     Séance du 19 mai 1929

     Une fois de plus, le Conseil renouvelle sa demande du rétablissement des 2 classes avec le soutien du Conseil départemental de l'Instruction publique.
     Demande qui cette fois aboutit.

     Séance du 11 octobre 1932

     Le Conseil accueille favorablement une demande présentée par les enseignants (Mr REY et Melle TURENNE) pour géminer les 2 classes du Bourg. Ainsi, la première recevra les élèves les plus jeunes, garçons et filles mélangés ; la seconde sera ouverte aux grands.
     Elles compteront 40 élèves chacune.

     Séance du 21 mai 1933

     La population augmente très rapidement (+ 43% entre 1926 et 1931 !) et le Conseil se voit obligé de solliciter la création d'une troisième classe pour le Bourg. La salle de conférence de la mairie (face au groupe scolaire) est affectée; à cette classe.

     Séance du 13 août 1933

     Le Conseil décide d'entreprendre une étude pour un projet de construction :
  1. D'un foyer municipal «pouvant servir de salle de réunion, de conférence ou de spectacle. Par les dimensions de la salle projetée, ce local est appelé à permettre l'installation d'un cinéma utile aux écoles et à la population.» (Jusque là, il fallait louer une salle de café pour tenir les réunions).
    Le devis se monte à 138 481,50 F.
  2. D'une mairie. L'actuelle datant de 1830 est en mauvais état et sa situation ne permet pas un agrandissement.
  3. D'une troisième classe : depuis la rentrée, il a été aménagé au rez de chaussée de la mairie une petite classe très mal installée, peu salubre et mal éclairée.

     L'architecte a également prévu divers aménagements aux locaux existants :
  1. construction d'un préau couvert aux écoles du chef-lieu et du Villard.
  2. construction d'un bâtiment pour W.C. et urinoirs.
  3. réparations aux logements du personnel enseignant.
     «Afin de limiter les dépenses, Mr BIDAL, l'architecte, a dressé un projet pour la construction au midi et à la suite du groupe scolaire existant : foyer municipal et 3ème classe au rez de chaussée, salle de mairie avec cabinet pour le secrétaire, salle d'archives et logement d'instituteur au premier étage, logement du secrétaire de mairie au deuxième étage.»

     Cette troisième classe est à nouveau sollicitée le 3 octobre 1933 : 30 élèves ont été refusés à la rentrée faute de place.

     Séance du 3 octobre 1933

     Annonce est faite de l'accord du Conseil départemental de l'Instruction publique pour la création de la troisième classe.

     Séance du 29 octobre 1933 (A.M.page 9 de 1D8)

     Le Conseil approuve tous les plans et devis qui lui sont présentés et sollicite une subvention "aussi élevée que possible" et pour prouver sa bonne foi prend l'engagement " d'inscrire annuellement au budget un crédit d'entretien de 1% de la dépense relative à la subvention et que la partie du crédit non utilisée en cours d'exercice sera reportée et ajoutée au crédit de l'année suivante. "

     Durant la même séance, le Maire donne quelques précisions sur le projet de foyer municipal. Il pourra " servir de salle de réunion, de conférence ou de spectacle. Par les dimensions de la salle projetée, ce local est appelé à permettre l'installation d'un cinéma utile aux écoles et à la population. "
     Considérant que les sociétés locales sont obligées de louer une salle de café pour tenir leurs réunions, le Conseil approuve plans et devis (138 481 F).

     Séance du 15 avril 1934( AM page 33 1D8)

"Le président donne lecture d'une lettre de Mr le Préfet en date du 20 décembre dernier, faisant connaître que la demande de subvention présentée par la commune pour l'agrandissement du groupe scolaire avait fait l'objet d'un avis favorable de la part du Comité départemental des constructions scolaires. Mr le Préfet ajoute qu'en raison du grand nombre de demandes actuellement en instance, le projet ne pourra être subventionné que dans un délai impossible à déterminer. "
Le Conseil, " considérant que la deuxième classe de l'école de filles est installée dans un local humide, mal éclairé, dépourvu de confort" demande un droit de priorité pour l'octroi de la subvention, la commune ne pouvant s'engager sans connaître le montant de l'aide accordée.

Et pendant ce temps, les besoins ne cessent d'augmenter ...


     Séance du 21 octobre 1934 (AM page 57 1D8)

     "Le Maire donne connaissance d'un projet dressé par Mr PRAMURE, architecte au Cheylas, concernant la transformation des W.C. et des éviers des logements des Instituteurs, d'aménagement d'une salle de classe enfantine au rez de chaussée de la mairie."
     Le Conseil approuve le projet et en confie la réalisation à l'entreprise Sorrel de goncelin.

 

    Séance du 2 décembre 1934 (AM page 61 1D8)

    L'inspection médicale des écoles publiques, primaires et maternelles a été rendue obligatoire dans toutes les communes du département (arrêté préfectoral du 22 octobre 1934). Le service sera assuré par les "médecins inspecteurs d'hygiène" et par des "infirmières visiteuses d'hygiène sociale". Les dépenses sont à la charge du département. Il est seulement demandé aux communes une contribution annuelle de deux francs par élève.

    Le Conseil municipal du Cheylas vote une contribution de 260 F et décide d'instituer l'inspection médicale des écoles publiques communales à partir de 1935.(Il y avait 130 élèves scolarisés au Cheylas en 1934.)

     Séance du 24 février 1935 (AM page 69 1D8)

     Demande est formulée pour l'ouverture d'une quatrième classe au chef-lieu. En 1930, il y a eu 25 naissances et les Forges pensent s'agrandir en construisant une nouvelle usine dans le courant de l'année.

Quand on ne se bat pas pour créer de nouveaux bâtiments, il faut lutter pour obtenir des postes d'enseignants. 

L' École ? c'est un combat permanent !

     Séance du 3 octobre 1935 (AM page 102 1D8)

     Le Maire rappelle que le 24 février le Conseil a demandé la création d'une deuxième classe à l'école de garçons et y a affecté la salle de la mairie sise en face du groupe scolaire.
La commune a fait mettre en état cette salle et a commandé le mobilier scolaire nécessaire.
     Or, à ce jour, aucune nouvelle de la classe ! Le jour de la rentrée, 31 élèves ont été refusés par le personnel enseignant, faute de place.
     La classe est donc à nouveau sollicitée ...

 

    Séance du 2 juin 1935 (AM page 81 1D8)

    L'Assemblée approuve les plans et devis du nouveau groupe scolaire (devis descriptif et estimatif s'élevant à 362 952 F,38) . Une subvention est sollicitée.

 

    Séance du 3 octobre 1935 (AM page 101 1D8)

    Le 24 février 1935, le Conseil municipal a demandé la création d'une deuxième classe à l'école de garçons du chef-lieu et a affecté pour cette création la salle de la mairie sise en face du groupe scolaire.

    Le 11 avril 1935, le Conseil départemental de l'Instruction publique a donné un avis favorable à cette création.

    A ce jour, aucun avis d'ouverture n'est parvenu et 31 élèves ont été refusés par le personnel enseignant, faute de place.

    Le Conseil demande à nouveau cette création ...

 

    Séance du 6 juin 1936 (AM page 131 1D8)

    Le Conseil vote une somme de 1435 F pour acquisition de matériel et fournitures scolaires liée à la création de la 2ème classe

 

    Séance du 9 juillet 1936 (AM page 133 1D8)

    Le maire informe le Conseil : une lettre du Préfet datée du 25 décembre 1935 (quel beau cadeau de Noël !) annonce " que le projet d'agrandissement du groupe scolaire figure sous le numéro 66 de la liste de classement dressée par le Conseil général pour l'année 1936 et qu'il ne pourra être transmis à Mr le Ministre de l'Éducation Nationale que lorsqu'il arrivera en rang subventionnable, c'est à dire dans les dix premiers de la dite liste."
     Les deux classes supplémentaires demandées en 1933 et 1935 sont installées dans des locaux de fortune où le confort et l'hygiène font totalement défaut. "Une pétition protestant contre le mauvais état du bâtiment, signée par plus de cent parents, a été adressée à Mr le Préfet au début de 1935. La réunion des Maires et adjoints du canton a émis un vœu pour que l'école du Cheylas bénéficie d'un tour de faveur et soit subventionnée le plus rapidement possible. Ce vœu a été adopté à l'unanimité par les membres de cette association ."
     Le Conseil, "considérant que le gouvernement a voté la prolongation de la scolarité jusqu'à l'âge de 14 ans et pris l'engagement de financer les travaux de constructions scolaires, demande au Conseil général de vouloir bien mettre le projet de la commune du Cheylas en rang subventionnable . En outre, le Conseil dégage sa responsabilité en ce qui concerne le mauvais état des locaux et des épidémies qui peuvent en résulter. "
     Copie de cette délibération sera adressée à Mr le Préfet, à Mr le Ministre Léon PERRIER, Sénateur, Président du Conseil général, à Mr le Ministre Joseph PAGANON, sénateur, Conseiller général du canton, à Mr ARNOL, député de la circonscription.

 

Puis vient l'heure du soulagement...

    Séance du 13 décembre 1936 (AM page 154 1D8)

    Monsieur le Maire "informe l'Assemblée que par décision en date du 30 novembre 1936, monsieur le Ministre de l' Éducation Nationale a alloué à la commune de Le Cheylas une subvention de 264 260 F pour la construction d'un groupe scolaire. Les ressources pour la construction de celui-ci comprenant écoles, Foyer municipal et mairie étant assurées, il invite le Conseil à désigner une commission pour assister le Maire afin de conduire les opérations d'adjudication."

    Le Conseil désigne MM. Edmond VEILLET, Joseph GIGAREL, Joseph BATTARD et Auguste PASQUET. 

    Alors que tout s'annonce pour le mieux, quelques nuages se pointent à l'horizon...

 

    Séance du 10 janvier 1937 (AM page 155 1D8)

    L'article 2 de la convention passée entre la commune et monsieur le Marquis de Marcieux est critiqué par le Préfet qui demande qu'on le supprime !

    Par cette convention du 1 octobre 1933, monsieur le Marquis a fait abandon à la commune de 3014 m2 sous réserve de la cession à perpétuité par la commune de 4 litres d'eau à la minute pour l'alimentation du bassin de la ferme de la Tour.

    Considérant "que le terrain cédé est non seulement nécessaire à l'aménagement d'une place publique mais aussi à l'agrandissement du groupe scolaire et à la construction d'une mairie", le Conseil approuve à nouveau la convention et refuse d'annuler son article 2.

La résolution du Conseil s'est révélée payante et le projet prend tournure...

    Séance du 29 mai 1937 (AM page 167 1D8)

    Le Conseil municipal désigne un surveillant pour la réalisation du projet de construction. Monsieur Joseph MITTON est désigné. Son salaire journalier est fixé à 25F .

 

   Séance du 15 mai 1938 (AM page 205 1D8)

Le conseil municipal autorise le remboursement du cautionnement de 9000 F constitué le 8 mars 1937 auprès de la caisse des dépôts et consignations par M. ARRIGONI Jean, entrepreneur, adjudicataire du 1er lot (terrassements, maçonnerie et plâtrerie).
Démarche identique en ce qui concerne M. Alfred ÉVÊQUE, adjudicataire du second lot : charpente et couverture.
La retenue du 1/10ème sur les paiements effectués est, selon le rapport de M. BIDAL, architecte, suffisante pour la garantie des travaux effectués.

Au cours de la même séance, on décide l'achat du mobilier nécessaire au groupe scolaire, à la nouvelle mairie et au foyer municipal.
Le Conseil approuve la soumission de M. GUILLON, artisan menuisier àPontcharra, d'un montant de 20 500 F .
La nouvelle mairie-école

 

Séance du 26 octobre 1938 (AM page 222 1D8)

     Remboursement du cautionnement concernant le troisième et le quatrième lot, à savoir M. Albert MOURQUAIROL pour la zinguerie et la plomberie et MM. DEBERNARDY frères pour la peinture et l'électricité.
Si le quatrième lot est traité différemment, c'est que l'adjudicataire, M. JARRIAND, d'Allevard, est décédé. Pour ne pas avoir à arrêter la marche des travaux, la commune a été obligée d'avoir recours à des tacherons locaux.

Le même jour, le Conseil ouvre sur l'exercice de 1938 un crédit de 400 F pour le paiement de la première prime d'assurance contractée avec la compagnie "Le Secours" (police n° 2139) .


La classe de Mme Suzanne FAQUE, au Villard en 1938,

Et si on faisait du sport ?

      En 1943, le Conseil approuve un projet "d'aménagement de terrain scolaire d'éducation physique et sportive destiné aux enfants des écoles." Ces installations pourront servir aux associations sportives de la commune.
      Mais la gestation du projet sera longue. Cette superbe déclaration d'intention attendra 1947 pour trouver un début de réalisation et 1951 pour sa concrétisation.
      En 1947, M. le comte de Quinsonnas, cohéritier de M. le marquis de Marcieu consent à céder à la commune, pour l'établissement du terrain de sports, environ 12500 m² à prendre au nord de la parcelle de pré des Pérelles. Cette générosité avait tout de même un prix : 100 000 F .

Sur cette photo, on aperçoit :
  1.  la mairie-école sur la gauche 
  2. le terrain de foot des Pérelles au centre.


      Le 2 février 1948, une subvention de 58 560 F est récupérée pour ce projet d'équipement sportif (elle a été votée en 1944, mais n'avait pas été utilisée).Fort de apport financier, le Conseil vote le 7 mai l'achat du terrain (section B n° 810).

      En 1950 (séance du 20 octobre), la soumission présentée par M. SORREL Marcel de Goncelin est acceptée : les travaux vont enfin démarrer !

Cette réalisation peut être considérée comme la première décision communale de promotion du sport dans la commune, au profit de la jeunesse. 
Elle sera, en l'espace de 50 ans, suivie de beaucoup d'autres ...

Séance du 17 octobre 1948 (page 159 du registre)

     Le Conseil décide que le garde-champêtre ne peut plus assurer l'éclairage des poêles ainsi que le balayage des salles de classe. L'appartement nord de l'école sera donc loué à un jeune ménage auquel on imposera ces tâches. On leur demandera un loyer annuel de 6000 F, mais ils percevront un salaire horaire de 40 F pour les tâches exigées.
     M. Louis CHAGNY, employé SNCF à la gare du Cheylas occupera cet emploi
(son  loyer sera ramené à 4500F, ce qui laisse supposer qu'il n'y eut pas bousculade pour occuper le poste...) 

Séance du  5 février 1950

     Monsieur le Maire expose à l'assemblée que la population scolaire ne faisant qu'augmenter, il serait utile de demander la création d'une quatrième classe au Bourg. Avis favorable et unanime.
    Cette demande est renouvelée le 27 décembre 1952 : "Il est de toute urgence de demander la réouverture de la deuxième classe de garçons..."Cette classe avait été provisoirement supprimée en 1941 ...


Les élèves du Bourg, en 1952, avec M. REY


     En 1954, le 2 septembre, le Conseil décide de poursuivre son effort en faveur du sport à l'école : après le terrain, le moniteur ! "En accord avec les communes de Le Touvet, Saint Vincent de Mercuze, Sainte Marie d'Alloix, Pontcharra, Chapareillan, il a été convenu de faire appel à un moniteur d'éducation physique, M. CLEVAREC, domicilié actuellement à Pontcharra, pour donner aux enfants des écoles des cours de gymnastique suivant la méthode Hébert. La commune de Pontcharra centralisera les paiements."

     En 1957, ouverture d'une deuxième classe à l'école du Villard. Celle-ci fonctionne dans un local appartenant à M. COHARD Auguste Alphonse. Le bail pour location d'une pièce à usage de salle de classe et d'une prairie pour cour d'école est entériné lors de la séance du 23 octobre 1960.
     Dès septembre 1963, le Maire avise le Conseil que si la rentrée a été normale au Bourg, elle a été incomplète au Villard : 12 élèves n'ont pu trouver place, la superficie des salles de classe étant respectivement de 42 m² et 20 m². L'accroissement de l'effectif provient en partie du bâtiment HLM (1ère tranche) nouvellement construit dans la plaine. La distance de celui-ci au Villard est de 1,2 km (il faudrait effectuer 4 fois par jour 2,5 km pour aller au chef-lieu, et ce sur une route très fréquentée) .
     Ces 2 classes ne peuvent absorber 69 élèves soumis à l'obligation scolaire. Demande est donc faite pour l'ouverture d'une troisième classe qui sera transférée dans le futur groupe scolaire de la Gare.
     Cette demande n'aboutira pas, si on en croit la séance du 4 décembre 1965 annonçant "la réunion des deux écoles du Villard en une seule école mixte à deux classes." En 1968, au moment du transfert dans la plaine dans le nouveau groupe scolaire, il y a toujours deux classes...


La classe de M. JACOMIN en 1960 (Bourg)


Melle MELMOUX et sa classe en 1963-1964

Séance du 21 mai 1968

     Monsieur le Maire "résume la situation scolaire dans la commune. Les quatre classes du chef-lieu absorbent un effectif de 115 élèves. Les deux classes du hameau du Villard accueillent 61 élèves dont 52 du quartier de la gare. Une classe occupe des locaux provisoires, exigus et mal adaptés. Six élèves ne peuvent actuellement trouver place dans cette école et sont rattachés à l'école du chef-lieu. La mise en service de 32 logements HLM du quartier de la gare pendant la période octobre-décembre 1968 va accroître la population scolaire du secteur."

     Le Conseil demande "l'implantation rapide d'un groupe scolaire de cinq classes" et rappelle "qu'un projet a été déposé auprès des services compétents". Il décide, "pour parer au plus pressé, le transfert des deux classes du Villard au hameau de la Gare, sollicite le prêt pour la rentrée 1968 de 3 bâtiments préfabriqués (2 pour les classes et 1 pour le préau). Ces bâtiments seront implantés sur le terrain acheté par la municipalité pour construire la future école."

     Le Conseil "regrette la fermeture de l'école du Villard, fermeture qu'il espère provisoire et souhaite sa réouverture dès qu'un effectif suffisant sera réuni."

Voici les élèves qui ont "inauguré" le tout nouveau groupe scolaire de la Gare

La classe des "petits" en 1968

La classe des "grands" en 1968

Où l'on commence à se préoccuper des plus jeunes ...

     En 1969, une classe enfantine est ouverte au groupe scolaire du chef-lieu. 
     Pour obtenir à tout prix cette ouverture, le Conseil concède qu'une classe élémentaire soit transformée en classe enfantine (délibération du 30 mai 1969).

     En mars 1970 ( puis en avril 1971), le Conseil réclame la création d'une école maternelle au groupe scolaire de la gare. Selon un recensement effectué par la Directrice, il y aurait 55 enfants âgés de 5 à 3 ans qui devraient être accueillis. Les locaux nécessaires sont prévus dans le projet inscrit au programme départemental de 1970.

     Effectivement, la rentrée 1971 voit l'ouverture d'une quatrième classe, pour recevoir les plus jeunes enfants.

     N'oublions pas de mentionner une lettre de l'Inspecteur de l'Éducation nationale, datée du 29 avril 1970 et évoquée durant la séance du 30 avril : c'est un avis favorable de principe pour la transformation des écoles de garçons et de filles du Bourg en une école mixte à une seule direction.
     Le Conseil souhaite que cette transformation prenne effet à la rentrée de septembre 1970.

     Les travaux de la nouvelle école de la Gare, débutés à la fin de l'été 1971, seront achevés durant l'été 1972 : 5 classes avec annexes, 140 m² de préau, un bureau de direction et 2 logements pour les enseignants.

     La séance du 20 novembre 1973 nous confirme qu'une classe maternelle existe à la Gare à la rentrée scolaire 1973, mais qu'elle n'a pas pu recevoir les enfants de 3 ans. Il est donc indispensable d'obtenir l'ouverture d'une deuxième classe pour la prochaine rentrée.

     En septembre 1975, le Conseil arrête la deuxième tranche du groupe scolaire de la Gare : création de 3 classes qui seront affectées à la maternelle. C'est l'occasion de relancer la demande pour l'ouverture d'une deuxième classe : on prévoit 59 élèves à la rentrée 1976 !

Nos enseignants du siècle  

Qu'il a été difficile de retrouver le nom de tous ces enseignants !

Les mémoires fragiles gomment les souvenirs qui paraissaient pourtant inscrits à tout jamais... Que le lecteur pardonne les années restées vides, les confusions ou les erreurs. Nous sommes prêts à corriger ou compléter, encore faut-il nous communiquer les informations...

Nos renseignements ont pour source les mémoires des habitants, les renseignements communiqués par l'Académie de l'Isère et l'Annuaire officiel du département de l'Isère.

Années École du Bourg École du Villard
1900 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1901 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1902 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1903 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1904 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1905 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1906 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1907 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1908 Mr et Mme PEYCLET Mme PELLOUX L'EVEQUE
1909 Mr et Mme CHALVIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1910 Mr et Mme CHALVIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1911 Mr et Mme CHALVIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1912 Mr et Mme CHALVIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1913 Mr et Mme BERTRAND Mme PELLOUX L'EVEQUE
1914 Mr et Mme BERTRAND Mme PELLOUX L'EVEQUE
1915   Mme PELLOUX L'EVEQUE
1916   Mme PELLOUX L'EVEQUE
1917 Mme BARNIER Mme PELLOUX L'EVEQUE
1918   Mme PELLOUX L'EVEQUE
1919 Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1920 Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1921 Mr et Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1922 Mr et Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1923 Mr et Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1924 Mr et Mme BLIN Mme PELLOUX L'EVEQUE
1925 Mr et Mme BLIN Mme Jeanne MADILON
1926 Mr et Mme BLIN Mme Jeanne MADILON
1927   Mme Jeanne MADILON
1928 Mme BABOUD-BESSE Mme Thérèse COQUAND
1929 Mme BABOUD-BESSE Mme Thérèse COQUAND
1930 Mme BABOUD-BESSE      
Mr ODDOS Fernand
Mme Thérèse COQUAND
1931 Mme BABOUD-BESSE     
Mr ODDOS Fernand
Mme Marguerite GIROUD
1932 Mr Georges REY             
Melle TURENNE
(En 1932, demande pour que les 2 classes du Bourg soient géminées.)
Mme Marie-louise FAURE-CURT
1933 Mr Georges REY             
Melle TURENNE
Mme Fernande ARDUIN
1934 Mr Georges REY             
Melle TURENNE
Mme Fernande ARDUIN
1935 Mr Georges REY             
Melle TURENNE
Mme Augusta JOANNAIS
1936

M. REY et Melle TURENNE
(qui deviendra Mme REY)
Melle VALLIER

Mme Augusta JOANNAIS
1937 M. et Mme REY
M. COSTES et Mme VERTHIER
Mme Suzanne FAQUE
1938 Mr et Mme REY
M. et Mme GUIMET
(Gaston GUIMET et Georges REY ont fondé l'amicale laïque du Cheylas :à l'époque, c'était du basket)
Mme Suzanne FAQUE
1939 Mr et Mme REY
M. et Mme GUIMET
Mme Suzanne FAQUE
1940 Mr et Mme REY
M. et Mme GUIMET
Mme Suzanne FAQUE
1941 Mr et Mme REY
M. et Mme GUIMET
Mme Marie ROUSSET (née CHOPIN)
1942 Mr et Mme REY Mme Francine BOSSY
1943 Mr et Mme REY Mme Francine BOSSY
1944 Mr et Mme REY Mme Francine BOSSY
1945 Mr et Mme REY Mme Francine BOSSY
1946 Mr et Mme REY Mme Germaine PERRIN-JASSY
1947 Mr et Mme REY Mme Germaine PERRIN-JASSY
1948 Mr et Mme REY Mme Germaine PERRIN-JASSY
1949 Mr et Mme REY Mme Germaine PERRIN-JASSY
1950 Mr et Mme REY et Mme PEYSSON Mme Germaine PERRIN-JASSY
1951 Mr et Mme REY et Mme SYLVESTRE Mme Germaine PERRIN-JASSY
1952 Mr et Mme REY et Mme SYLVESTRE Mme Germaine PERRIN-JASSY
1953 Mr et Mme REY  Mme Germaine PERRIN-JASSY
1954 Mr et Mme REY et Mme PRETRE Mme Germaine PERRIN-JASSY
1955 M. REY, Melle MELMOUX
Melle TOURTET (future Mme JACOMIN)
Mme Germaine PERRIN-JASSY
1956 M. REY, Melle MELMOUX
M. JACOMIN
Mme Germaine PERRIN-JASSY
1957 Melle MELMOUX, M. JACOMIN Mme Geneviève PETIT
M. Roger GUILLERME
(ouverture de la 2ème classe)
1958 Melle MELMOUX Mme Simone SADOUX
Mme Geneviève PETIT
1959 Melle MELMOUX
(M. René LOUVEL : moniteur EPS)
Mme Simone SADOUX
Mme Geneviève PETIT
1960 Melle MELMOUX Mme PELLOUX-PRAYET (née RIBES)
Mme Geneviève PETIT
1961 Melle MELMOUX Mme PELLOUX-PRAYET
Mme Geneviève PETIT
1962 Melle MELMOUX
(M. Gaston BIASI : moniteur EPS)
(M. Paul CHENEVIER:professeur de musique)
Mme PELLOUX-PRAYET
Mme Lucette JADIS
1963 Melle MELMOUX Mme Solange LAFONT
Mme PELLOUX-PRAYET
1964 Melle MELMOUX, Mme MULLER
Mme CHABOUD-VELLE
Mme Solange LAFONT
Mme PELLOUX-PRAYET
1965 Melle MELMOUX, Mme MULLER
Mme CHABOUD-VELLE
Mme PELLOUX-PRAYET
Mme Lucette JADIS
1966 Melle MELMOUX, 
M. et Mme VUILLERME
Melle LACOMBE (future Mme SEGOVIA)
Mme Monique CARENZI
1967 Melle MELMOUX, 
M. et Mme VUILLERME
Mme SEGOVIA
1968 Melle MELMOUX, 
M. et Mme VUILLERME
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
(déménagement dans la plaine en novembre)
Années

École du Bourg

École de la Gare

1969 Melle MELMOUX, Mme CARENZI
M. et Mme VUILLERME
(M. Georges MALLEN : moniteur EPS)
(création d'une classe enfantine)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Danièle REY
(ouverture de la 3ème classe élémentaire)
1970 Melle MELMOUX, Mme SALAX
Mme VUILLERME
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Nicole LAMBERT
1971 Melle MELMOUX

Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Nicole FRATTINA
(ouverture de la 4ème classe élémentaire)
1972 Melle MELMOUX, Mme LAMBERT
Mme VUILLERME
Mme FERNANDEZ
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Henriette SORBA
Mme Nicole FRATTINA
(aménagement dans la nouvelle école)
1973 Melle MELMOUX, Mme ROMANO
Mme DEBONNET
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Nicole FRATTINA
1974 Melle MELMOUX, Mme ROMANO
Mme DEBONNET
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme FRATTINA (ouverture d'une maternelle)
1975 Melle MELMOUX, Mme ROMANO
Mme DEBONNET
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme Françoise PROUST
Mme FRATTINA (maternelle)
1976 Melle MELMOUX, Mme ROMANO
Mme DEBONNET
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme POIS-POMPÉE
Mme FRATTINA (maternelle)
1977 Melle MELMOUX, Mme ROMANO
Mme DEBONNET,M. MODUGNO
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme FRATTINA (maternelle)
1978 Melle MELMOUX
M.Félix MODUGNO
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
MmeROMANO, Mme LAGARDE
Mme FRATTINA (maternelle)
1979 M. Jacques BARRAT
M.Félix MODUGNO
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
MmeROMANO
Mme FRATTINA (maternelle)
1980 M. Jacques BARRAT
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme ROMANO
Mme FRATTINA (maternelle)
1981 M. Jacques BARRAT
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme FRATTINA ,Mme LAGARDE
1982 M. Jacques BARRAT
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
1983 M. Jacques BARRAT
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
1984 M. Jacques BARRAT
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Melle Geneviève RODOT
(ouverture 2ème classe maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
1985 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme VARENNE
1986 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme ROBIN 
Mme CHABOUD-VELLE
Mme FRATTINA ,Mme LAGARDE
1987 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Elisabeth REY (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme ROBIN 
Mme CHABOUD-VELLE
Mme FRATTINA ,Mme LAGARDE
1988 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Melle M. H. ESPADA (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme ROBIN 
Mme CHABOUD-VELLE
Mme FRATTINA ,Mme LAGARDE
1989 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme BANDET 
1990 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
(Mme MOUREY: monitrice EPS)
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme GIMENES
1991 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme REMINIAC, Mme GARCIA
1992 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme REMINIAC, Mme GARCIA
Melle CAIX
1993 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme SEGOVIA, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme THOMAS, Mme REMINIAC
Melle CAIX
1994 M. Jacques BARRAT
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, Mme MACHET
Mme CHABOUD-VELLE
Mme THOMAS, Mme REMINIAC
Melle GERMAIN
Mme CAFOURNELLE 
Mme LAGARDE
1995 M. Jean-Yves HUSS
Mme Nicole BRUN-BADON
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, Mme MACHET
M. LAMANDÉ, Mme RUSSU
Mme THOMAS, Mme REMINIAC
Mme CAFOURNELLE 
Mme LAGARDE
1996 M. Jean-Yves HUSS
Mme WILLERVAL
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, Mme MACHET
Mme THOMAS, Mme REMINIAC
M. LAMANDÉ, M. TARDIEU
Mme CAFOURNELLE 
Mme LAGARDE
1997 M. Jean-Yves HUSS
Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, Mme MACHET
M. LAMANDÉ, Melle PEYRON
Mme REMINIAC
Mme CAFOURNELLE 
Mme LAGARDE
Mme LAGARDE
1998 M. Jean-Yves HUSS
Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE? Melle LISSE
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, Mme MACHET
M. LAMANDÉ, M. COTTE
Mme GENOULAZ
Mme CAFOURNELLE 
Mme RAO, Mme POLA, MmeRIVAL
1999 M. Jean-Yves HUSS
Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE
M. BOURSIER
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, M. COTTE
Mme RUSSU, Mme DEBONNET
Mme FRANCILLARD
Mme RAO, Mme POLA
2000 M. Jean-Yves HUSS
Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE
M. BOURSIER
Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle)
Mme ARGOUD (maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, Mme BARGE
Mme DEBONNET, Melle FASSEL
Mme FRANCILLARD
Mme RAO, Mme POL
2001 M. Jean-Yves HUSS, Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE, Mme BESSET, M. MASSIT
Mme CHATELAN, Mme CHALUT-NATAL (maternelle)
Mme Josiane CARASSIO (maternelle), 
Mme ARGOUD (maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, Mme BARGE
Mme DEBONNET, 
Mme FRANCILLARD (maternelle)
Mme RAO, Mme HUISSOUD (maternelle)
2002 Mme GUILLAUDIN, Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE, Mme BESSET, Mme BELLEAU,
Mme GERMAIN
Mme BOURREL (maternelle)
Mme CARASSIO (maternelle), Mme ARGOUD (maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, Mme BARGE
Mme DEBONNET, 
Mme FRANCILLARD (maternelle)
Mme RAO, Mme HUISSOUD (maternelle)
2003 Mme GUILLAUDIN, Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE, Mme BESSET, Mme BELLEAU,
Mme FASSEL, Mme BOURREL (maternelle)
Mme HUISSOUD (maternelle), Mme FONTAINE (maternelle), Mme SARRAZIN (maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, Mme BARGE
Mme DEBONNET, 
Mme FRANCILLARD (maternelle)
Mme RAO, Mme ARGOUD (maternelle)
2004 Mme GUILLAUDIN, Mme WILLERVAL
Mme LIBERELLE, Mme BESSET, Mme BELLEAU,
Mme PARMENTELOT, Mme SARRAZIN,
 Mme INEMER
Mme BOURREL (maternelle), Mme HUISSOUD (maternelle), Mme VALLIER (maternelle),  Mme ARGOUD(maternelle)
M. ROBERT, M. GUIGNOUARD
Mme REMINIAC, Mme BARGE
Mme DEBONNET, Mme CAUSSE
Mme FRANCILLARD (maternelle)
Mme RAO, Mme KARADI (maternelle)

L'école de Le Cheylas, c'est aussi eux. Ils l'ont animée d'amour et de patience.

En vrac, quelques photographies de classes, à vous de trier...
(Cliquer sur la photo pour l'agrandir)

Melle Melmoux - 1963
École du bourg

M. Tardieu - 1996/1997
École de la gare

Mme Chaboud-Velle - 1994/1995
École de la gare

1954/1955
École du bourg

1960/1961
École du bourg

M. Jacomin - 1961/1962
École du bourg

1966/1967
École du bourg

1966/1967
École du bourg

1966/1967
École du bourg

1967/1968
École du bourg

1968/1969
École du bourg

M. Vuillerme1968/1969
École du bourg

1965
École du bourg

Melle Perron - 1997/1998
École de la gare

?
École du bourg

?

?

1956
École du bourg

?
École du bourg

?

?
École du bourg
?
École du bourg
? ?
École du Villard
?
École du Villard

?
École du Villard
?
École du Villard
?
École du Villard
? Mme Russu - 1995/1996
École de la gare

M. Lamandé - 1997/1998
École de la gare
Mme Thomas - 1994/1995
École de la gare
Melle Fassel - 2000/2001
École de la gare
Mme Machet - 1996/1997
École de la gare
Mme Machet - 1998/1999
École de la gare

Mme Machet - 1994/1995
École de la gare
M. Cotte - 1998/1999
École de la gare
Mme Réminiac - 2000/2001
École de la gare
Mme Réminiac - 2001/2002
École de la gare
Mme Réminiac - 2002/2003
École de la gare

Mme Réminiac - 2003/2004
École de la gare
Mme Réminiac - 1996/1997
École de la gare
Mme Réminiac - 1997/1998
École de la gare
Mme Barge - 2001/2002
École de la gare
Mme Barge - 2002/2003
École de la gare

Mme Barge - 2003/2004
École de la gare
Mme Barge - 2000/2001
École de la gare
Mme Debonnet - 2000/2001
École de la gare
Mme Debonnet - 2001/2002
École de la gare
Mme Debonnet - 2002/2003
École de la gare

Mme Debonnet - 2003/2004
École de la gare
Mme Debonnet - 1998/1999
École de la gare
M. Guignouard - 2001/2002
École de la gare
M. Guignouard - 2002/2003
École de la gare
M. Guignouard - 2003/2004
École de la gare

M. Robert - 2001/2002
École de la gare
M. Robert - 2002/2003
École de la gare
M. Robert - 2003/2004
École de la gare
M. Robert - 2000/2001
École de la gare
M. Robert - 1994/1995
École de la gare

M. Robert - 1995/1996
École de la gare
M. Robert - 1997/1998
École de la gare
M. Robert - 1998/1999
École de la gare
M. Robert - 1996/1997
École de la gare
Mme Robin - ?
École de la gare

Melle Germain - 1994/1995
École de la gare

1968/1969
École de la gare
1968/1969
École de la gare
Mme Ségovia - 1971/1972
École de la gare
 1972/1973
École de la gare

 1973/1974
École de la gare
1974/1975
École de la gare
1975/1976
École de la gare
 1976/1977
École de la gare
 1976/1977
École de la gare
 1977/1978
École de la gare
J. Barrat - 1983/1984
École du bourg
J. Barrat - 1982
École du bourg
P. Guignouard - 2004/2005 - CE1
École de la gare
J. Réminiac - 2004/2005 - CE2/CM1
École de la gare
M. Barge - 2004/2005 - CM1
École de la gare
P. Robert - 2004/2005 - CM2
École de la gare
Mme Debonnet - 2004/2005 - CP
École de la gare
CP - 1965/1966
École du bourg

 

Page inachevée

À suivre ...